Les
1.
Histoire du Tabac : de l'antiquité à la réalité Algérienne
2.
Effet du tabac sur la grossesse : à propos d'une étude portant sur 366 parturientes.
3.
Titre : ETUDE DE LA MORTALITE DANS UN SERVICE DE PNEUMO- PHTISIOLOGIE DE L'INTERIEUR DU PAYS
4.
Titre : LA PLACE DU TABAGISME DANS LA DECOMPENSATION DES BPCO
1.
Histoire du Tabac : de l'antiquité à la réalité Algérienne
A. Djebbar
Bien que méconnu dans l'antiquité en Europe, l'histoire du tabac remonte à la nuit des temps en Amérique. En effet l'habitude de fumer du tabac remonte à plus de 3000 ans dans ce continent.
Des pipes datant de 1000 ans avant notre ère ont été retrouvées en Amérique du Sud . Les
indigènes appelaient cette plante « petum » .
L'origine du mot tabac est controversé. Certains l'attribuaient aux habitants de l'île de Tobago dans l'archipel des petites Antilles où le tabac était cultivé, d'autres l'identifiaient à la pipe utilisée par les indigènes d'Amérique du sud.
Le tabac était considéré comme la panacée à tous les maux mais aussi utilisé pour calmer la faim, et lutter contre la fatigue. Il est mais également utilisé pour les grandes fêtes en particulier les fêtes religieuses.
Christophe Colomb en découvrant l'Amérique le 28 Octobre 1492 découvrit en même temps l'usage du tabac de ses habitants
Les premiers plans de tabac ont été rapportés en Europe par Fernando Hernandez de Toledo et vers le milieu du XVI ème siècle le tabac est planté pour la première fois en Europe , au Portugal.
Louis Nicolas Vauquelin, professeur de chimie de l'Ecole de Médecine de Paris isolat en 1909, un principe actif azoté des feuilles de tabac qui sera identifié , quelques années plus tard , comme étant la Nicotine.
En Algérie : le tabac fut introduit par les Turcs . Des tributs Algériennes cultivèrent certaines variétés du levant et du type Samsoun , tabac de qualité supérieur et parfumé.
Avec la colonisation Française la culture connu un essor considérable et dés l'année 1946 la récolte dépassa les 170 000 quintaux .
En 2005 , la SNTA engrengea pas moins de l'équivalent de 800 millions de dollars US avec 12286 tonnes de feuilles de tabac importé . Parallèlement pour la même année les Douanes Algériennes saisissent pour l'équivalent de 1,1 milliards de Dinars en cigarettes contrefaites.
Pour 2007 la taille du marché Algérien est estimée à prés de 1.2 milliards de paquets de cigarettes et 500 millions de boites de tabac à priser-mâcher.
2.
Effet du tabac sur la grossesse : à propos d'une étude portant sur 366 parturientes.
F. Chaouki, W. Saidani, B. Rouabeh, O. Yahiaoui, N. Kafi, A. Djebbar
A travers une étude prospective portant sur 366 cas de femmes nouvellement accouchées au niveau du service de gynéco-obstétrique de Batna, les auteurs se sont penchés sur leur exposition ou non à un tabagisme passif de leur entourage.
Les objectifs de cette étude étaient :
1 - De déterminer le nombre de femmes exposées ou non à la fumée du tabac.
2 - D'apprécier l'effet de cette dernière sur la gestation de la femme d'une part et sur l'état de santé du nouveau né d'autre part.
Les parturientes ont été réparties en 2 groupes celui des femmes exposées au tabac dénommé G1 (n 236) et celui des femmes non exposées G2 (n 130 ).
La durée moyenne d'exposition à la fumée de tabac est de 8 ans.
Il s'agit d'une étude comparative ciblant la survenue ou non de complications :
- Aussi bien durant la grossesse actuelle que durant les grossesses antérieures
- Qu'elles soient liées à la gestation tels (accouchement prématuré, grossesse extra-utérine , mort in utéro ou autres) ou à des pathologies accompagnatrices telles ( H.T.A., diabète , asthme , infections etc).
Ces complications apparaissent de façon perceptible à des degrés divers dans G1 que dans G2 soit 43.22% vs 42.30% pour celles liées à la grossesse et 40.67 % dans G1 vs 29,23 % en G2 pour la pathologie associée.
L'étude évaluative du nouveau né a concerné le poids à la naissance ainsi que la survenue d'éventuelles malformations.
Celle-ci laisse apparaître un taux plus élevé de complications dans G1 que dans G2 8.47% vs 2.30%.
Le taux de mortalité néonatale était de 6.77 % pour G1 et de 6.15% pour G2
3.
Titre : ETUDE DE LA MORTALITE DANS UN SERVICE DE PNEUMO- PHTISIOLOGIE DE L'INTERIEUR DU PAYS
Auteurs: CHELIH. T - BOUHALAS. H - ROUABAH. B - HAMOUD. S - HEDDANE. R - DJEBBAR. A
A partir d'une étude rétrospective les auteurs s'intéressent à la mortalité survenant dans le service de pneumo-phtisiologie de Batna sur une période de trois années.
71 décès ont été enregistrés, répartis entre 45 hommes ( 63 % ) et 26 femmes ( 37 % ) . Ceci représentant un taux global de mortalité de l'ordre de 2.35 % . Une tendance dégressive annuelle variant de 2.6 % à 2.1 % est notée.
L'âge moyen des patients est de 56 ans avec des extrêmes de 22 ans et 90 ans.
La pathologie causale est représentée dans un ordre décroissant par le cancer, la BPCO, les pneumopathies et autres....
30 décès, soit 46 % des cas, ont été observés durant les 05 premiers jours de leur hospitalisation et pour 18 d'entre-eux, soit 60 %, celui ci est survenu dans les 24 premières heures de leur admission.
L'étude s'intéresse par ailleurs sur la provenance des malades ainsi qu'à l'heure et au jour de survenu du décès.
4.
Titre : LA PLACE DU TABAGISME DANS LA DECOMPENSATION DES BPCO
Auteurs: HADDAD. B - DJEFFAL. S - YAHIAOUI. O - DJEBAILLI. R - DJEBBAR. A
Le tabac est incriminé dans plus de 80 % des broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO).
L'intensité de l'imprégnation tabagique aurait elle une relation avec la fréquence des épisodes de décompensation ?
A travers une étude rétrospective de 3 années portant sur 57 malades (56 hommes et 01 femme) présentant une BPCO, tous en phase de décompensation aigue. Les auteurs s'intéressent, en plus des causes de décompensation cardio-respiratoire, aux habitudes tabagiques de ces patients ainsi qu'à leurs antécédents professionnels et pathologiques.
L'amélioration de leur état fonctionnel tout autant que la durée de séjour est variable d'un sujet à l'autre. Celle ci est comprise entre 04 et 30 jours avec une corrélation significative des séjours de longue durée et une intoxication tabagique plus importante.
24 patients présentent une co-morbidité. La pathologie associée est par ordre de fréquence : HTA chez 09 patients, cardiopathie chez 08 autres, enfin diabète dans 07 cas.
Le pronostic est globalement bon à l'exception de 02 décès survenus l'un dans les 24 heures suivant l'admission, l'autre secondaire à la survenue d'un pneumothorax total.
5.
Ti tre : A PROPOS D'UNE ASSOCIATION LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN
ET TUBERCULOSE PLEURO-PULMONAIRE
Auteurs: ROUABAH.A – MENACER.S – CHILIH. T - DJENFI. T - HAOUARA. L - DJEBBAR. A
La tuberculose pulmonaire est une maladie infectieuse fréquente. Elle sévit à l'état endémique dans les pays émergeants. Sa forme ganglionnaire isolée est toujours présente mais celle ci fait souvent évoquer à priori un lymphome malin. Cette suspicion est valorisée par la prépondérance des localisations médiastinales des lymphomes malins, estimés aux environs de 99 %.
La probabilité de leur association est rarement évoquée. Nous rapportons le cas d'une association tuberculose pulmonaire bacillifère et de lymphome malin non hodgkinien, chez un sujet âgé de 38 ans, hospitalisé pour une toux sèche avec douleurs thoraciques et amaigrissement important récent.
L'examen physique met en évidence une diminution du murmure vésiculaire et des vibrations vocales.
La Radiographie thoracique, autant que la TDM, montre un aspect de lymphome avec épanchement pleural liquidien associé. La mise en évidence de BK dans l'expectoration et une IDR à 18 mm , de même qu'une biopsie pleurale ramenant un granulome caséeux a permis de poser le diagnostic de tuberculose pleuro-pulmonaire. L'étude histologique de la ponction transpariétale pratiquée chez ce patient ramena des cellules évocatrices d'un lymphome malin non Hodgkinien.
Ce cas nous interpelle sur la possibilité de l'association de 2 affections, de genèse différente, avec des similitudes radiologiques de leur forme clinique.
6.
Titre : LE SYNDROME DE KARTAGENER : A propos d'un cas
Auteurs: TAKOUACHET.A – CHERGUI. S – ABDESSELAM. Y - SAHRAOUI. N - DJEBBAR. A
Maladie génétique très rare, estimée à environ 1/32 000 dans la population générale.
Celle ci se présente à transmission récessive autosomique et bien que décrite depuis bien longtemps par Siewert ( 1904 ) , ce syndrome porte le nom de Kartagener depuis l'année 1936. Il est considéré comme une entité appartenant au syndrome de dyskinésie ciliaire primitive appelé aussi syndrome d'immobilité ciliaire primitive qui se manifeste par une triade caractéristique faite d'une bronchorrhée chronique avec bronchectasie, une sinusite chronique et un situs inversus .
D'autres manifestations peuvent être associées telles qu'une agénésie des sinus frontaux, des otites à répétition, une polypose nasale. On peut aussi rencontrer des malformations cardiaques associées comme une anomalie du septum auriculaire, une hypoplasie de l'arbre vasculaire du poumon droit, une transposition des gros vaisseaux etc…
Les auteurs rapportent le cas d'un syndrome de Kartagener chez un sujet âgé de 25 ans, hospitalisé pour une fièvre avec toux émétisante et une dyspnée permanente. Dans les antécédents on note la notion de bronchites aiguës à répétition.
L'examen physique retrouve un choc de pointe cardiaque à droite avec une matité hépatique controlatérale.
La Radiographie objective au : téléthorax une dextrocardie avec images pulmonaires aréolaires. La TDM confirma une bronchectasie bilatérale. La radiographie des sinus retrouve une agénésie sinusale frontale