1- Les effets du tabagisme sur la grossesse.
2- Place du Chylothorax dans les épanchements pleuraux liquidiens : A propos d'une série de 4 cas.
3- Profil des pleurésies séro-fibrineuses du sujet âgé
1- LES EFFETS DU TABAGISME SUR LA GROSSESSE
N.Kafi, F.Chaouki, W.Saidani, W.Yahiaoui, I.A.Rouabah, A.Djebbar
Service de pneumo-phtisiologie: Pr Djebbar - Batna (ALGÉRIE)
A travers une étude prospective portant sur 366 cas de femmes nouvellement accouchées au niveau du service de gynéco-obstétrique de Batna, les auteurs se sont penchés sur leur exposition ou non à un tabagisme passif de leur entourage.
Les objectifs de cette étude étaient :
1 - De déterminer le nombre de femmes exposées ou non à la fumée du tabac.
2 - D'apprécier l'effet de cette dernière sur la gestation de la femme d'une part et sur l'état de santé du nouveau né d'autre part.
Les parturientes ont été réparties en 2 groupes celui des femmes exposées au tabac dénommé G1 (n 236) et celui des femmes non exposées G2 (n 130 ).
La durée moyenne d'exposition à la fumée de tabac est de 8 ans.
Il s'agit d'une étude comparative ciblant la survenue ou non de complications :
- Aussi bien durant la grossesse actuelle que durant les grossesses antérieures
- Qu'elles soient liées à la gestation tels (accouchement prématuré, grossesse extra-utérine , mort in utéro ou autres) ou à des pathologies accompagnatrices telles (H.T.A, diabète, asthme, infections etc).
Ces complications apparaissent de façon perceptible à des degrés divers dans G1 que dans G2 soit 43.22% vs 42.30% pour celles liées à la grossesse et 40.67 % dans G1 vs 29,23 % en G2 pour la pathologie associée.
L'étude évaluative du nouveau né a concerné le poids à la naissance ainsi que la survenue d'éventuelles malformations.
Celle-ci laisse apparaître un taux plus élevé de complications dans G1 que dans G2 8.47% vs 2.30%.
Le taux de mortalité néonatale était de 6.77 % pour G1 et de 6.15% pour G2.
2- Place du Chylothorax dans les épanchements pleuraux liquidiens :
A propos d'une série de 4 cas
B. Bennedjaï, S. Hamoud, T. Khellaf, R. Djebaïli, T. Chelih, A. Djebbar
Le chylothorax est une affection rare. Il fait souvent suite à une néoplasie ou à un traumatisme. L’origine tuberculeuse est de plus en plus évoquée.
Les auteurs rapportent 4 cas de Chylothorax, représentant 1,76% des admissions pour pleurésie dans le service, sur une période de 3 années. Durant cet intervalle 227 épanchements de la séreuse pleurale ont été hospitalisés. Ceux-ci sont représentés par 149 pleurésies séro-fibrineuses (65,38 %), 47 pleurésies séro-hématiques (20,70 %) et 27 pleurésies purulentes (11,89 %).
Le chylothorax a concerné 3 femmes et un homme d’âge compris entre 17et 81 ans avec une moyenne de 42,5 ans.
L'épanchement avait pour origine : Un Lymphome malin dans 2 cas (Hodgkinien :1 cas, Non Hodgkinien : 1 cas), une tuberculose ( 1 cas ) enfin un traumatisme ( 1 cas)
Le diagnostic est posé respectivement chez les 2 premiers patients à travers la biopsie ganglionnaire pour l’un et amygdalienne pour l’autre. La tuberculose est confirmée par la culture de BK à partir du liquide pleural. Des adénopathies médiastinales sont visibles à la T.D.M chez ces 3 patients
Les suites évolutives ont été favorables sous traitement étiologique et thoracentèse.
3- Profil des pleurésies séro-fibrineuses du sujet âgé
A travers une série de 207 malades colligés dans le service sur une période de 3 années et présentant tous un épanchement pleural liquidien séro-fibrineux ou initialement séro-fibrineux.
Les auteurs font une étude rétrospective afin de dégager un profil de l’épanchement pleural liquidien chez le sujet âgé.
Deux groupes de patients ont été identifiés :
Les paramètres ciblés ont été : La durée de séjour, le diagnostic étiologique, la co-mobidité et le pronostic.
La tuberculose occupe le 1er rang aussi bien dans le groupe 2 avec 35,3 % que dans le groupe 1 avec 76,2 %. Il en est de même de la pathologie néoplasique qui se retrouve au second rang dans les deux groupes avec respectivement un taux de 29,41 % en groupe 2 et 11,53 % en groupe 1. Il apparaît que ces deux pathologies, prédominent à des proportions différentes dans les deux groupes.
La co-morbidité se retrouve beaucoup plus élevée en groupe 2 (41,18 %) qu’en groupe 1(6,42 %). Le Diabète est la pathologie la plus émergeante, avec un taux de 23,52 % en groupe 2 et l’Asthme avec 02,56 % en groupe 1.
Enfin la durée de séjour hospitalier apparaît deux fois plus importante en groupe 2 (60 jours) qu’en groupe 1 (30 jours), Il en est de même du taux de létalité : 3cas en groupe 2 v 1 cas en groupe1.